J'habite chez un copain.

Naaan ! Son super-poing-de-la-mort-qui-tue n’avait que très peu retardé le moment où il s’approcha d’elle. Son souffle s’était accéléré, elle craignait tout venant de sa part et plus encore quand il s’en prit à ses poignets et qu’il les plaqua contre le mur. Cette fois-ci elle fit moins la fière mais son visage ne changea pas d’expression. Il était toujours aussi dur et agressif.

" Si tu refuses je lui couperais les vivres. Et puis, de toute manière, il ne restera pas éternellement avec toi. Tu n'es qu'une fille parmi tant d'autre. "

Mise au pied du mur et blessée, elle sentait le vide dans sa tête et le manque de réplique. Que devait-elle faire ? Aider un imbécile qui la jettera ensuite ? Non, ce n’était pas que l’aider de se laisser faire et moins encore de croire à ce genre de choses. C’est à ce moment là qu’elle pensa à réagir mais il avait déjà scellé ses lèvres tandis que la pauvre Miki serrait les poings. Elle en avait déjà embrassé des hommes tout aussi vieux, des hommes tout aussi forts… Mais lui il était le père d’Enzo, c’était pire que tout. Elle n’hésita pas alors à lui mordre la langue puis à détourner son visage, rouge de colère.

« J’en ait rien à foutre de c’que vous dîtes. Et vous me dégoûter par ce que vous me faîtes à moi mais aussi à votre fils. Je ne pense pas qu’il arrivera la bouche en cœur en voyant comment vous traiter sa petite amie. »

Elle respirait fort tellement elle s’agitait pour se dégagez de ses mains mais il ne semblait pas l’entendre de cette oreille. Miki replia alors les lèvres pour qu’il ne puisse plus les embrasser. La prochaine fois elle allez lui envoyer son pied à un endroit très sensible…

Enzo avait prit congé de sa mère après avoir dialogué pendant une bonne demi-heure abordant ainsi des sujets plus ou moins important selon les dires d'Enzo. Il dévalla les escaliers quatre à quatre et parvint devant la porte de sa chambre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Ses doigts se refermèrent sur la poigné qui tourna sous la pression. Un bruit sec et la porte s'ouvrit.

" P'pa, Maman t'att- "

Son souffle fut coupé. Il se demandait même s'il continuait à respirer ou pas. Tout de suite, il sentit sa tête bouillonner. Ses dents s'enfoncèrent dans sa lèvre inférieur qui libéra un peu de sang; sang qui vint tâcher le sol.

" Qu'est-ce que tu crois faire ?! "

Il décocha un coup de poing qui vint s'écraser directement sur la mâchoire de son paternel. Après une danse fort mauvaise, il reprit son équilibre.

" Ne te fais pas des idées c'est elle qui me faisait des avances. "

Le mot de trop pour Enzo. Nouveau coup. La bataille s'engagea. Tous les deux récoltèrent assez de coups pour s'écrouler par terre mais aucun ne voulait abandonner. Seulement Enzo manquait cruellement d'endurance un peu plus chaque jours. Soudaine, son père se resaisit, épousseta fièrement son costume.

" Ne t'avise plus de m'adresser la parole et ne viens plus nous voir. "

Enzo ne trouva rien à ajouter. Pour une fois il était d'accord avec ce que disait son père. Celui-ci franchit la porte et rejoignit sa femme maudite dans la voiture. L'arcade et la lèvre ouverte, Enzo faisait peine à voir. Des bleus apparaissèrent sur son visage et sur d'autres parties de son corps. Avant même qu'il ne pense à se reposer, il se dirigea vers Miki et prit son visage entre ses mains.

" Je suis désolé. "

Après cette erreur ce qu'Enzo redoutait le plus c'était qu'elle décide de partir. Miki avait fait tellement de choses pour lui, qu'il ne concevait même plus une vie sans elle. Entièrement dépendant, ces mots résonnaient presque comme une prière. Le ton était suppliant.

" Ne me laisse pas. "

Miki avait tellement honte d’être dans une telle position qu’elle avait à peine regardé Enzo quand il était entré. Ce qui s’en suivit après, elle le suivit figée, les yeux rivés sur Enzo. La plupart des filles auraient craqué devant un coup de poing aussi... Ouah !

« Enzo… ! »

Paf ! Boum ! Pam ! Les coups volaient, se faisaient échos et rendait complètement folle Miki qui en resta bouche béante et toute molle. Une telle violence lui coupait le souffle. Elle ne pouvait plus qu’être spectatrice jusqu’à ce que l’un des deux se reprenne et s’en aille en claquant la porte. Les choses de ce genre elle n’arrivait pas à les relater tant ils étaient dur et surprenants.

" Je suis désolé. "

Miki était tant abasourdie qu’elle ne réagit que lorsqu’il lui prit son visage. Ses yeux suppliant lui fendaient tant le cœur qu’elle retint à grande peine les larmes qui menaçaient de couler. Quand elle osa le regarder pour de bon, pour voir son état, elle se mordit très fort la lèvre jusqu’à, à son tour, saigner abondamment.

" Ne me laisse pas. "

Elle plaqua ses mains sur son visage pour se cacher. Si elle commençait à pleurnicher, on n’en sortirait plus. Ce signe extérieur de faiblesse la rendait totalement incontrôlable, pire si c’était les grandes eaux.

« Bien sûr que non ! »

La jeune fille releva la tête et inspira un grand coup. Il lui fallait tenir pour ne pas s’écrouler en pleurs alors elle lui prit la main et l’amena vers le lit où elle le fit s’asseoir. Là, elle avait de quoi s’occuper pour panser ses blessures. En deux secondes elle fila chercher la trousse de secours dans la salle de bain puis revint avec un désinfectant, du coton, des compresses et du sparadrap. Avec tout cet attirail elle allait l’arranger un peu. Elle prit place sur les genoux d’Enzo.

« Tu es tout bleu maintenant. »

Aucun ton particulier. Juste une remarque en l’air. Ce n’était pas dans ses habitudes et d’ailleurs elle n’esquissa pas même un sourire. Avec le coton imbibé d’alcool, elle partit rencontrer les plaies pour les soigner en redevenant aussi silencieuse qu’une tombe. Quand il essaya de l’embrasser elle se recula et renifla. Elle avait versé ses premières larmes.

« Tu n'es qu'une fille parmi tant d'autre. Il ne restera pas éternellement avec toi. Est-ce que c’est vrai ? Il y en a eue beaucoup ? Tu vas partir après avoir eu ce que tu veux ? »

Miki repoussa le garçon une seconde fois pour lui appliquer les pansements nécessaires. Après ça elle se leva et s’en alla dans un coin dans la pièce comme un animal blessé qui ne veut pas se montrer.

" Tu es la seule qui est jamais compté pour moi. Si un jours tu souffrais à cause de moi, je ne me le pardonnerais pas. Tu m'entends ? "

Miki évita soigneusement son regard. Son visage bordé de larmes lui faisait honte, c’était une telle défaite et il n’avait toujours pas répondu à ses questions. Avant même qu’il eut finit elle lui tapa sur la main pour qu’il arrête de la badigeonner d’alcool.

« Ca ne résout pas tout ! Il y en a eue beaucoup et apparemment je ne fais pas beaucoup la différence. Tu dois te répéter cette phrase de consolation beaucoup de fois j’ai l’impression ! »

Elle s’en alla vers le lit dont elle récupéra les draps pour se glisser en dessous et se cacher. Son père avait tellement semé le doute qu’elle n’osait plus rien faire et elle avait toujours le goût de ses lèvres. Dans cette situation elle n’en pouvait plus et laissa libre court à ses larmes sans pour autant faire de bruit. Se ridiculiser en sanglots ça aurait été la pire des choses à ce moment là.

« Va t’en ! »

Quand elle sentit que quelqu’un grimpait à son tour sur le lit, elle se roula en boule et hurla à Enzo de s’en aller. Pas question qu’il la voie dans cet état ; les yeux rouge et la queue de cheval défaite. S’il voulait lui parler, il le ferait à travers ce drap, voilà tout !

Miki sortit les mains de dessous les draps et tâta le genou d’Enzo qui était la seule partie qu’elle pouvait atteindre. Elle l’écouta sans un mot et culpabilisa fort. C’était n’importe quoi de lui demander le nom de chacune de ses conquêtes alors qu’elle aussi en avait eue, peut-être même plus. Comme un poids sur les épaules, elle essaya de se décharger de sa culpabilité en sortant sa tête et la posant contre Enzo.

« Désolée. »

Après cette vague excuse elle se leva et alla s’enfermer dans la salle de bain pour prendre une douche rapide. Le jet d’eau chaude la détendit mais elle ne s’attarda pas pour pouvoir rester, ensuite, avec Enzo toute la soirée. Elle lui ferait oublier sa petite crise passagère et les quelques mésaventures. Ce ne serait plus qu’un mauvais souvenir.
En sortant elle remit ses sous-vêtements, son pantalon et sa chemise. Elle laissa sa veste de côté puis sortit en enroulant ses cheveux sur sa tête.

« Bon, on fais quoi ? »

De nouveau revigorée mais pas totalement à l’aise, elle le regardait dans l’espoir qu’il fasse quelque chose. Qu’il vienne l’embrasser, lui faire un câlin ou plus encore…

" Dormir évidement ! "

De toute évidence, son attitude ne laissait pas envisager une telle préoccupation pour leur soirée. Il était près d’elle mais encore trop loin. Elle se permit de faire disparaître la distance pour aller poser ses lèvres endolories sur celles du garçon qui l’étaient tout autant. Etait-ce raisonnable un si petit baiser ? Sûrement pas. Sa langue rejoignit celle d’Enzo pour jouer avec elle et laissant au fur et à mesure s’intensifier le baiser. Miki ne pouvant plus s’arrêter se permit d’explorer d’une main le tissu qui recouvrait le torse de son amant. Oserait-elle l’enlever ? Elle était si timide en y pensant…

« Je me demande si respirer vaut le coup. »

Entre deux baisers langoureux elle lui souffla cette phrase à l’oreille tout en continuant à hésiter sur les boutons de sa chemise. Elle joua avec puis en déboutonna un. Ce geste allait sûrement marquer la suite des évènements. D’ailleurs, quand elle s’attela aux autres boutons avec une lenteur calculée pour le faire languir, elle devait parfois s’arrêter pour laisser échapper un souffle de plaisir en retour aux caresses d’Enzo.

Elle continuait son exploration charnelle aveugle, faisant uniquement confiance à son toucher qui la faisait frissonner, son propre corps lui demandant d’aller plus vite. Quelquefois elle jetait un coup d’œil à Enzo pour voir s’il était toujours consentant mais la plupart du temps elle ne faisait qu’être prisonnière de ses bras et de ses lèvres. Qu’il devienne le dominant ne la gênait pas, ça lui plaisait même.

Miki renvoya un regard accusateur à Enzo.

« Tu exagères quand même. »

Ce n’était pas vrai mais elle pouvait bien s’en amuser pour le moment. Lorsque demain elle réapparaîtrait au travail avec une trace pareille dans le cou, elle se ferait charrier. Est-ce que pour Enzo cela relevait de dire qu’il apposait sa marque ? Oh, sûrement…

Celui-ci s’intéressait également à sa chemise, la déboutonnant certainement plus rapidement qu’elle n’avait pu le faire avec ses boutons. Une de ses mains restée accrochée au cou d’Enzo tandis que l’autre l’accompagnait dans ses mouvements. Bientôt la chemise tomba au sol dans un bruit sourd et Enzo pu admirer les formes enivrantes de son amante. Il ne lui restait pas beaucoup de tissus pour en voir plus mais elle le fit languir en le poussant sur le lit puis en le quittant pour aller éteindre la lumière. Là, dans la pénombre, elle le rejoignit puis passa ses mains sur son torse en traçant des lignes imaginaires.

« J’hésite tout d’un coup… »

À coup sûr elle plaisantait mais elle savait qu’Enzo tomberait dans le piège.

Miki hocha la tête négativement et raccrocha une nouvelle fois ses lèvres à ses jumelles. Enzo avait beau avoir les joues pigmentées de rouge, Miki n’était pas en reste. Leurs deux visages en feu étaient cachés par la chevelure de Miki qui s’abattaient comme des voiles autour de leurs visages.

« Je n’y pense même plus. »

Elle lui déposa une pluie de baisers sur ses lèvres puis dans son cou. C’était de cette façon qu’elle voulait déposer sa marque, en apposant diverses traces de rouge à lèvres un peu partout. Ses mains se mirent à explorer méthodiquement et sensuellement le corps du jeune homme, découvrant pour la première fois chaque parcelle de peau qu’elle pouvait toucher. Pour ne pas le laisser de côté et l’aider, elle accompagna ses mains qui s’attardaient sur son soutient gorge. Celui-ci défait elle releva la tête en souriant coquinement. La pointe rose témoignait de son désir et de son envie, elle le savait.

Elle passa une main sous la nuque d’Enzo qu’elle rapprocha près d’elle pour coller ses lèvres sur les siennes. Ils étaient peau contre peau, Miki bouillonnant de plus en plus et tremblant légèrement sous les caresses du jeune homme.

Elle ne savait plus où donner de la tête. Les lèvres d’Enzo partaient d’un point pour en toucher un autre et sans jamais revenir par celui de départ. Ses sens s’ouvraient et accueillaient avec délice les bienfaits que le jeune homme lui prodiguait et, quelque fois, lorsqu’il lui susurrait des choses, ses mains se crispaient volontairement sur sa peau pour lui laisser une griffure bien visible. Quand il lui dit les mots qu’elle attendait de plus longtemps elle ne répondit pas. Surprise d’une telle tendresse dans cette voix rauque et emplie de d’envie. Au lieu de ça, elle redoubla d’amour dans ses faits et gestes.

Pour que l’effeuillage ne s’arrête pas là, elle passa à la ceinture d’Enzo qu’elle enleva difficilement non pas à cause d’une quelconque difficulté technique mais plutôt à cause de ses baisers qui ne cessaient jamais. C’était en quelque sorte le refrain de chacun de leurs mouvements.
La ceinture envoyée à l’autre bout de la pièce, elle s’attaqua au pantalon qu’elle ouvrit mais qu’elle n’enleva pas encore. Sa bouche se posa dans le cou d’Enzo qu’elle mordilla juste assez pour lui faire, à son tour finalement, un suçon. Fière de sa marque elle décida de descendre plus bas, de découvrir des endroits où elle pourrait en poser d’autre, là où la page est encore vide, sans doute. Elle ne savait pas ce qu’il attendait, malgré les apparences elle attendait certaines directives mais aussi tellement d’autres choses. Dieu que l’Amour rend exigeant.

Le vêtement glissa le long de son corps la laissant à moitié nue. Le regard d’Enzo la réchauffait bien assez pour qu’elle n’ait froid. Lèvres offertes elle se pressa dans les bras de son amant puis se glissa sous lui. Ses mains cherchèrent les dernières attaches et elle lui enleva également son pantalon. Elle se mordit violemment les lèvres en observant ce corps d’homme sur lequel elle pouvait avoir le plein pouvoir quand elle le désirait.

Lorsqu’elle sentit ses lèvres se presser contre ses seins, un gémissement se forma dans sa gorge. Ce geste eu pour bon sens de la faire se raccrocher à Enzo et à le pousser encore un peu plus vers elle. Son corps en ébullition, son échine se dressant et le cœur palpitant. Il ne restait plus qu’une étape qu’elle franchit en enlevant le dernier pan de vêtement qui mit totalement à nu son partenaire. Miki ne pu s’empêcher de rougir violemment comme prit soudainement d’une fièvre violente. Son souffle se fit plus pressant.

Son corps se raidit au paroxysme du plaisir, le cri fertile d’amour se libérant de sa gorge. Elle sentit le corps tant désiré glissé près d’elle se rapprocher tendrement. Braise contre braise ça ne faisait plus aucun doute. Même le sommet atteint le désir et même l’amour de l’autre était toujours bien présent. Ce sentiment qu’elle avait eue tant de mal à croire indélébile s’était en fiat graver plus profond qu’elle n’aurait pu l’imaginer.
Haletante par tant d’efforts, elle cala sa tête contre le torse d’Enzo et déposa un baiser sur sa peau en sueur. D’une toute petite voix elle lui dit quelque chose qui la fit sourire :

« Je devrais plus souvent te demander ce qu’on fait après une douche. »

Ses yeux se voilèrent tandis que son corps reprenait des forces près de celui d’Enzo. Elle savait qu'elle allait bientôt sombrer dans les bras de Morphée, heureuse d'être avec le garçon le plus parfait qu'il soit. Fallait-il vraiment qu'elle dise à quel point elle se sentait changée ? Il y avait tellement de choses qu'ils devaient faire ensemble... Tellement mais si peu de temps. La mort n'attends pas.

« À demain. »

La chaleur charnel qui l’avait alors envelopper toute la nuit avait disparu, la laissant seule parmi les draps. Un frisson la parcouru quand elle sentit quelque chose de doux parcourir son bras de long en large puis repartir comme il était arrivé. Ces petites choses incitèrent Miki à entrouvrir les yeux puis à les refermer tout de suite. Les rayons du soleil l’avaient surprise. À son deuxième essai elle se posa sur un coude pour chercher celui qui lui manquait déjà. Quand elle l’aperçu en train de s’étirer elle se pencha vers le sol pour récupérer à bout de bras sa culotte puis la chemise d’Enzo qu’elle enfila rapidement pour pouvoir rejoindre au plus vite son amant.

À peine debout elle accouru jusqu’à lui pour l’enlacer par derrière. S’il avait été plus grande elle aurait certainement déposé un baiser dans son cou mais elle ne pouvait que reposer sa tête contre son dos.

« J’ai faim. »

Comme elle n’était pas du genre à s’étendre en longs je t’aime et autre, elle passa directement au petit déjeuner. On pouvait dire qu’elle avait faim puisqu’elle n’avait pas mangée depuis hier soir…

« J’ai faim. »

Enzo esquissa un bref sourire. Il se hissa sur ses jambes et se dirigea vers la minisule cuisine qu'Enzo avait acheté sur un coup de tête. Le problème c'était qu'il ne savait pas faire la cuisine. Même un petit déjeuner était quelque chose de bien trop difficile pour lui. Il passa un bras derrière sa tête en se massant le crâne. Il tenta sans succès d'empêcher un baillement.

" Euh... Et on fait comment un petit déjeuner ? "

A part du pain au melon tout prêt dans son sac, Enzo n'avait pas grand chose sous la main. Il regretta à ce moment d'avoir renoncé à tout cet argent. Mais pas pour longtemps. Un regard sur Miki et c'était déjà oublié.

" C'est quand même utilie une femme de ménage. "

Et puis sans aucune raison une question lui passa par la tête.

" A propos, comment se fait-il que tu ne puisses pas aller chez tes parents ? "

" Euh... Et on fait comment un petit déjeuner ? "

Miki plaqua la paume de sa main contre son front. Est-ce qu’il ne savait pas ce qu’il ingurgitait le matin ? N’avait-il jamais cuisiné de sa vie ? C’était bien probable… De toute façon, Miki ne pouvait pas lui en vouloir et ce pour deux raisons : la première, c’est qu’elle ne savait pas elle-même cuisiner convenablement. Et la deuxième était qu’il avait sacrifié beaucoup de choses pour elle…

« Baka. »

Miki soupira, un léger sourire aux lèvres puis se gratta la tête en regardant aux alentours. Vraiment, elle-même ne savait pas quoi faire. Il faudrait qu’ils aillent dans un café ou quelque chose comme ça. Le manque d’argent ne serait pas un problème avec le travail de Miki, elle saurait les faire vivre convenablement.

" C'est quand même utile une femme de ménage. "

« N’importe quoi. Et ne compte pas sur moi pour en devenir une. »

Elle le menaça en le pointant du doigt puis partit à la recherche d’un jean.

" A propos, comment se fait-il que tu ne puisses pas aller chez tes parents ? "

En attrapant enfin ce qu’elle cherchait elle avait eue un imperceptible sourire mais ce sourire se finit en crissement du visage. Un petit raclement de gorge et elle enfila très vite son pantalon en réfléchissant à la meilleure manière d’aborder le sujet. Bof, elle allait enrober la vérité.

« J’’ai du partir du Japon il y a un an et je n’aie pas eue de nouvelles depuis. »